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Les lycéens d’Isnelle Amelin ont rencontré Jean-Christophe TIXIER le Mardi 9 avril

Les lycéens d’Isnelle Amelin ont rencontré Jean-Christophe TIXIER le Mardi 9 avril

Le compte à rebours est lancé ! C’est parti pour 2heures d’échanges avec un auteur très attendu par les élèves et leurs enseignant-e-s. Pour l’occasion, les élèves de la 2MBBE et de la 2CECP ont crée des boîtes de lecture sur les œuvres lues : à l’intérieur, chacun-e y a glissé un objet qui représente leur perception de l’œuvre.

La première boîte est présentée à J-C TIXIER : Il y pioche un dessin de gâteau réalisé par une élève. Ce qui nous plonge directement dans La nuit des requins ! L’auteur se met à nous raconter l’histoire : « C’est l’anniversaire de Camille, sa famille est réunie, il y a un gâteau, ils chantent et BOUUUMMMMMMMMMMMMMMMMMM » Il se met à hurler ! Tout le monde sursaute dans le public ! «…C’est ça la nuit des requins ! » dit-il, amusé. Et nous, nous pouvons dire que c’est ça aussi J-C TIXIER : une personne pleine de surprises, dynamique, drôle…

Alors vous vous imaginez bien que le pari est réussi : TIXIER nous tient en haleine pendant les 2 heures d’échanges, tout comme dans ses œuvres que nous avons lues !

Les premières questions posées par les élèves : « Depuis combien de temps vous écrivez ? », « Un auteur gagne-t-il bien sa vie ? » conduisent très vite TIXIER à nous plonger dans son univers d’auteur : « Je n’écris pas de livres, je raconte des histoires ». Une nuance très vite comprise par les élèves, qui ont d’ailleurs adapté leurs questions en remplaçant le mot écrire par raconter. « Vous racontez quels genres d’histoires ? ». Et voilà qu’il nous partage ses 3 thématiques d’écriture, ses « obsessions » nous dit-il : La mort, le temps qui passe et l’émancipation.

Les élèves se sont demandés « Pourquoi pas une Happy end dans la Traversée ? Qu’arrive-t-il à Sam ? ».

« On embarque sur un bateau, on part mais on ne sait pas si on va y arriver. Le lecteur ne sait pas comment cela va se finir, tout comme les migrants. Il s’agit de faire vivre une expérience au lecteur». Nous explique TIXIER.

Une élève lui demande « Est-ce facile d’être auteur ? ». Il lui répond spontanément « Est-ce que c’est facile d’être une esthéticienne ? » (faisant référence à la formation de l’élève). Elle lui répond que non. TIXIER donne alors une belle leçon de vie aux jeunes : « C’est plus facile quand on fait ce qu’on aime ; quand on trouve sa voie, on a plus d’intérêt à faire les choses ! »

Invité par les différentes questions des élèves, TIXIER évoque le processus d’écriture : « Quand j’ai une idée, je l’explore, j’enquête, je lis des documentaires, des témoignages, je rencontre des gens. Une fois que l’idée est explorée, que je connais bien mes personnages, que j’ai effectué le découpage des chapitres, je prends mon ordi et je raconte ». La Traversée par exemple, c’est 10 ans de recherches et 1 mois et demi d’écriture.

Il nous confie que sur le mur, face à son bureau, est collée la photo de quelqu’un qui l’inspire, qui lui donne la force d’aller jusqu’au bout : Howard CARTER. Pourquoi lui ? Il est connu pour avoir trouvé la tombe de Toutânkhamon : « Je le regarde et je me dis que lui il a été capable d’aller jusqu’au bout de ses recherches, alors moi aussi je peux le faire ! »

TIXIER donne encore une belle leçon de vie au public : « Chacun de nous a deux petites voix en lui : une qui nous encourage et qui nous dit qu’on va y arriver ! Et une autre, qu’il faut faire taire, qui nous dit au contraire qu’on n’est pas capable, qu’on est nul, qu’on ne va pas y arriver, que les autres vont se moquer. A cette voix, il faut lui dire BIP (censuré !) (Rires)»

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Ce que les élèves en ont pensé, en quelques mots :

– « Son histoire était intéressante, la façon dont il expliquait comment on fait pour sortir un livre était très intéressante aussi. Il était gentil et racontait plein de choses donc ce n’était pas ennuyant ! Quand il ouvrait nos boîtes, il nous racontait une histoire personnelle. »

-« Drôle : car il faisait des blagues. Sympa : car il était poli et ouvert d’esprit. Bien : car tout le monde était attentif. Intéressant : Car c’est la première fois que je rencontre un auteur. Riche : car il avait beaucoup d’histoires à raconter. »

– « DrôleGentil : car il était souriant et ouvert d’esprit. Captivant : car il ne se contentait pas de répondre aux questions par oui ou non, il expliquait et il parlait comme s’il nous racontait une histoire ».

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Émilie MARCHESE, Professeure Documentaliste – CDI Isnelle Amelin

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